Ton moteur fait des siennes et tu soupçonnes le capteur de vilebrequin d’être dans le coup ? Bonne intuition ! Ce petit composant discret est pourtant crucial pour le bon fonctionnement de ta caisse, et quand il lâche, c’est toute la gestion moteur qui part en vrille.
Ce capteur, aussi appelé capteur de régime moteur, est l’un des éléments les plus importants de ton système d’injection. On va t’expliquer comment le repérer avant qu’il te lâche en pleine route.
Les symptômes qui ne trompent pas
Un capteur de vilebrequin défaillant se manifeste de plusieurs façons, et c’est rarement discret. Le premier signe, c’est souvent un démarrage difficile, surtout à froid. Ton moteur peine à se lancer ou met plusieurs tentatives avant de partir.
D’ailleurs, consulte ici notre article sur l’aiguille de compte-tours qui monte et descend pour comprendre tous les liens entre ces dysfonctionnements.
Les à-coups moteur sont également caractéristiques. Tu sens ton véhicule qui saccade, particulièrement en accélération ou lors des reprises. Sur les Peugeot 307 et les Citroën C4, c’est un classique après 120 000 km.
Le voyant moteur peut s’allumer de façon intermittente ou permanente. Parfois, tu passes même en mode dégradé, avec une puissance limitée pour protéger le moteur. C’est particulièrement fréquent sur les motorisations Volkswagen TDI.
Comment ce petit capteur peut planter ton moteur ?
Le capteur de vilebrequin envoie en permanence des informations au calculateur moteur sur la position et la vitesse de rotation du vilebrequin. Ces données permettent de synchroniser l’injection de carburant et l’allumage avec une précision de quelques degrés.
Quand il commence à défaillir, les informations deviennent erratiques ou inexistantes. Ton calculateur moteur ne sait plus où il en est dans le cycle de combustion, et c’est la panique à bord ! Il peut décaler l’injection, rater l’allumage ou même couper l’alimentation par sécurité.
Sur les moteurs diesel modernes comme ceux des Mercedes Classe C ou des BMW Série 3, ce dysfonctionnement peut provoquer des calages intempestifs, voire l’impossibilité totale de démarrer.
Les causes de panne les plus courantes
L’usure naturelle est la première cause de défaillance. Ce capteur travaille dans un environnement hostile : chaleur, vibrations, projections d’huile et de saletés. Après 100 000 à 150 000 km, il peut commencer à montrer des signes de faiblesse.
Les infiltrations d’eau ou d’huile dans le connecteur électrique sont également fréquentes. Un joint défaillant ou un câblage abîmé peut créer des faux contacts qui perturbent le signal.
Sur certaines Renault Mégane et Ford Focus, la corrosion du connecteur est un problème récurrent, surtout dans les régions où l’on sale les routes l’hiver.
Diagnostic et remplacement : ce qu’il faut savoir
Le diagnostic d’un capteur de vilebrequin défaillant passe obligatoirement par une valise de diagnostic. Les codes d’erreur P0335, P0336 ou P0339 pointent directement vers ce composant. Certains garages proposent ce diagnostic gratuit si tu fais réparer chez eux.
Le remplacement n’est pas forcément compliqué techniquement, mais l’accès peut être galère selon le modèle. Sur une Peugeot 206, c’est 20 minutes de boulot. Sur une Audi A4 avec le moteur transversal, il faut démonter la moitié du compartiment moteur !
Côté tarif, le capteur coûte entre 30 et 120 euros selon la marque. La main d’œuvre varie de 50 à 200 euros selon la complexité d’accès. Au total, compte entre 80 et 320 euros pour cette réparation.


